Des bas des hauts, il y en a partout.

Samedi avait lieu le mariage de Cécile, notre soeur aînée. Etant resté sur Paris pour Roland Garros, ça fait évidemment bizarre de rentrer le samedi au dernier moment pour un mariage qui me touche de très prêt. J’étais donc pas très concerné jusqu’à arriver sur place en rentrant à la maison où je fus très vite mis dans l’ambiance. C’était un mariage super qui avait comme particularités que la personne dans la robe blanche était ma grande soeur et que je connaissais énormément de monde mais qui m’a permis également de revoir tous les amis de la famille. Revoir tous les amis de mes parents maintenant qu’on avait tous beaucoup grandi était très différent. L’absence de Papa s’est fait ressentir énormément, parce qu’on aurait tous souhaité qu’il soit là, mais c’est une évidence, il ne sera plus là pour rien du tout. Et voir tous ces amis qui sont là et qui nous ont vu grandir qui viennent pour voir l’aînée de la famille qui se marrie est un bel hommage et est un rassemblement on ne peut plus joyeux même si tout le monde pense à son absence. Il me manque, il nous manque, il nous a encore manqué et il nous manquera encore.



Charles Flore & moi

Ce mariage était très important pour ma soeur qui comme beaucoup de filles rêvent d’un grand mariage avec tout en grand, il fallait donc que ce soit un summum, et je crois qu’on en était pas loin. L’émotion dégagée tout au long de cette journée avait quelque chose de fantastique, non pas par la surprise ou la réjouissance de voir Cécile et Bertrand s’unir, parce que ce n’est plus une surprise maintenant, mais plus pour la magie qui entourait tout cet évènement. J’en avais des frissons dans le dos, à crier des "vives les mariés" avec les cousines. Voir Cécile pleurer de rire pendant les diffusions de vidéo de notre jeunesse marque également un tournant, cette fois c’est certain, on est devenu grands. Et jusqu’à 5 heures du matin quand ils sont repartis sous notre haie de Ola, la magie était là, on avait tous envie de les remercier pour ce qu’ils avaient fait pour nous, pour eux. Un moment magique et inoubliable.
Après avoir dormi deux toutes petites heures, je me suis réveillé pour prendre le train de 8h38 qui me ramènerait vers Roland Garros et ma journée de formation qui fut très difficile, après un tel évènement, la magie est retombée très vite, et le fait de ne pas avoir été avec tout le monde pour le déjeuner du dimanche quand ils restent que la famille proche me manquera toute la vie, tout ça pour une journée de formation d’un stage. Un peu dommage.
Journée fatigante et difficile donc, qui s’achève quand je rentrai ce soir à la maison par un coup de téléphone de Maman alors que j’étais en train de faire une partie de Quake avec mes copains.

La vie, surtout dans la famille Mennesson n’est pas que toute rose, et j’ai pensé à Pauline quand j’ai vu Cécile et Bertrand repartir et je me suis dit qu’on avait pas eu de nouvelles donc que son état n’avait pas interagit sur l’ambiance de la fête. Seulement le coup de fil de Maman était pour signaler le décès de Pauline, ce dimanche 15 mai 2005 à 11h30 à l’âge de 21 ans, ma cousine s’était éteinte. Atteinte d’un cancer au cerveau depuis un peu moins de trois ans, elle avait enchaîné les thérapies et chimio, sans succès. Elle se décomposait lentement à Amiens en préparant un départ ciel certain et soudain. La peur que cela se passe avant le mariage de Cécile était certes égoïste, mais compréhensible. On n’est pas passé loin, bien que dans l’état où elle était les dernières fois où je l’avais vu, on peut se demander si c’est encore la cousine Pauline qu’on connaissait qui était allongé dans ce lit. Un soulagement pour sa mère qui vivait pour elle nuit et jour et qui va pouvoir revivre, bien que la vie ne sera plus jamais comme avant. Pas évident non plus pour Guillaume son petit frère, qui se retrouve fils unique désormais.

La vie est très moche et très belle à la fois, et ça sera toujours comme ça. Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas savourer un peu plus les instants de bonheur?

Whatever happens the show must go on…

 

4 réflexions sur “Des bas des hauts, il y en a partout.

  • 15 mai 2005 à 23 h 38 min
    Permalien

    Je respecte ton bonheur, et ta douleur…
    Mais souviens toi de ce mariage comme de ta cousine, en bien, en bon souvenir, car oui, la vie continue.
    Les matinés grises mais où on se reveille aux côtés de quelqu’un de formidable, le pain de mie grillé avec un peu de beurre demi sel, le dejeuner sur la terrasse au soleil, les barbecue avec l’oncle paul, aller se baigner, au bord du lac, apprendre à cracher à ma filleul, les voyages que je n’ai pas encore fait, mes pensées vont vers ces choses simples qui remplissent nos existences.

    Partout, on peut etre heureux, se donner le temps de ne pas être là, parcequ’on est ailleurs. Apprendre à accepter le fait que la vie continue, et se souvenir avec les yeux humides que les bons moments sont passés, mais son aussi à venir, surtout quand on a 20ans.

    Je me dis cela, je me le repete, et me souviens à mon tour de ceux qui ont croisés mon chemin, que j’ai aimé ou connu, qui ne sont plus là.

    Prenons cette opportunité, celle de pouvoir goûter aux joies de l’existence, en n’oubliant pas de leur dedier quelques bons moments.
    Une soirée entre potes autour d’une table bien remplie, de fromage, de salade, de vin, et d’histoires de vacances, galeres, filles (ou les deux en meme temps); c’est cela qu’il nous faut. Des moments simples mais importants.

    Sachons cultiver le goût de la vie pour le rendre aux disparus.

    Répondre
  • 18 mai 2005 à 0 h 56 min
    Permalien

    Mon commentaire ne se vaudra justement pas d’une grande sagesse. Il sera au contraire plutôt simpliste et sans grande trace de morale, mais si on est capable de se raccrocher au rêve quand la réalité nous effraie (à bon entendeur, salut), il est normal que l’on puisse rationnaliser quand c’est la symbolique des choses qui nous morbidifie(mot déposé).
    Loin, très loin de moi l’idée de m’immiscer dans tes souvenirs; partant d’une notion de respect que je n’ai que trop, ne t’envisageant que par ce que tu as de personnel au sens large du terme, comptant probablement sur la fameuse « digestion »…
    Je partage donc avec toi, en exclusivité, un des principes et autres théories amusantes sur la vie que j’ai dans ma musette, et dont, je le sais, tu aimes tant que je te parle : « tout se compense » disait Newton? Je ne suis que parfaitement d’accord. Observe et compare : à l’échelle du Mérite, de la Justice, juste en considérant les données. Quels sont tes atouts, quelles sont ou ont été tes chances?

    Et alors, là, en suivant cette logique et la tienne : la clé est déjà de savoir profiter de hauts qui succèdent aux bas tout en sachant que le hasard les fera redescendre : ainsi on est jamais extrêmement heureux puisqu’on pense à la chute, ni jamais extrêmement malheureux puisque, préparés, nous avions emmagasiné des plaisirs. Résultat : une ligne droite parfaite!
    Bravo L*F, vous avez réussi à créer la plus palpitante des aventures de dépendance, gâchis de rechutes, ressassement, frustration perpétuelle, et auto-limitation à la paisible sérennité à laquelle nous avons tous droit.
    Ce que je veux dire : je t’observe impuissante comme un chien dont tu te moquerais (en disant « qu’il est con ce chien! »,d’un air odieusement méprisant pour ces choses qui n’ont pas de valeur ajoutée spéciale) si tu le voyais faire de la break pour se mordre la queue.
    Et nous voilà repartis dans le symbolique!
    Sans prétention crois moi, profite du mieux que tu peux, toujours/chacun sa chance: on est ce que l’on se laisse devenir et je te souhaite trop égoïste pour ne pas te laisser devenir malheureux.

    Répondre
  • 18 mai 2005 à 1 h 06 min
    Permalien

    Tout se compense : c’est le principe de l’équivalence diraient Edwardo et Alphonse les héros de la série de manga : Full Metal Alchemist.
    « On ne peut rien obtenir sans faire de sacrifices.On doit offrir un objet d’une valeur équivalente pour obtenir ce que l’on veut.
    C’est le principe de l’équivalence en alchimie. »

    On peut retrouver la même chose dans la vie, et ça ressemble un peu au texte d’intro avec la somme des souffrances et la somme des bonheurs.
    Toïca coca.
    Je demande juste que des fois, on laisse un peu plus de temps pour savourer les hauts. Comme le faisait remarquer ma tante tout à l’heure, il va être difficile pour ma soeur de penser à son mariage sans penser à la date du décès de ma cousine, il en est de même pour mon père qui est décédé pendant l’anniversaire des 40 ans de ma tante, cette même tante qui est née en engandrant la mort de sa mère. On est pas doué dans la famille.

    Répondre
  • 26 mai 2005 à 10 h 59 min
    Permalien

    je suis aussi triste qu heureuse pour ce qu il s est passe…….ta cousine est desormais liberee de ces souffrances si difficiles a endurer.meilleurs voeux pour ta soeurette.vous etes beaux tous ensemble avec les yeux qui petillent de joie….meme si ce bonheur restera toujours teinte de tristesse…….ton pere serait , j en suis certaine, fiere de vous et si Werber a raison ….il est peut etre devenu ange et vous regarde de la haut …..veillant sur vous encore mieux que certains peres encore vivants….je partage ta joie et tes peines que je comprend tout a fait…..malgre tout

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

); ga('require', 'linkid'); ga('send', 'pageview');