Quelle est ma valeur? Où est la lumière?
J’adore jouer avec les chiffres. J’adore les manipuler, les échanger, les mélanger. Je déteste me mettre un chiffre.
Combien je vaux? Quelle est ma valeur?
J’ai beaucoup de mal à définir combien je vaux en terme de revenu en euros dans ce monde. J’ai beaucoup de mal à définir de combien j’ai besoin pour vivre et être heureux. J’ai beaucoup de peine à négocier ma part sans penser à celle de l’autre et à mettre la priorité sur l’autre. En faisant ça, je m’oublie, je valorise l’autre, car c’est plus facile pour moi, et le voyant heureux, ou l’ayant aidé, je me dis que je me suis aidé aussi, mais je me mens.
Me valoriser, croire en moi, reconnaître ma propre vraie valeur, c’est ce qui m’aidera le plus à rendre l’autre heureux, car je pourrai négocier en sachant de combien j’ai besoin sans empiéter sur ses besoins. Mieux, je pourrai négocier ma part à la baisse si j’ai une marge de respiration pour lui permettre de travailler dans de meilleures conditions, sans me mettre en danger sur le long terme. J’ai tendance quand je vois de la lumière, à la trouver si belle que je fonce tête baissée et suis prêt à tout pour m’en approcher. Je suis souvent extrémiste dans mes choix, radical et têtu: tout ou rien. Si la lumière est blanche, alors ce sera blanc à fond, et je fonce. J’avance jusqu’à l’épuisement et ce qui paraissait si lumineux est maintenant hors de vue, je m’égare et ne peut plus avancer. Le temps de reprendre mon souffle, j’aperçois une autre lumière au loin, elle brille si fort, elle est si différente de l’ancienne, j’avais dû faire faux chemin.. Cette fois je ne peux plus me tromper. J’y cours! La lumière m’attire, elle brille si fort, plus je m’approche et plus je serai irradié de joie et bonheur…
Je cherche l’équilibre dans le monde et peine à trouver ma valeur. Je me place par rapport au groupe et brille en communauté mais le soir venu, je suis bien vide face au miroir. Comment être heureux dans son propre regard avant d’aller chercher le salut dans celui de l’autre?
Comment me faire confiance, comment écouter la voix intérieur et trouver le centre, mon centre?
C’est fondamental, et pourtant ça me coûte, beaucoup. Quand j’aurai arrêté de courir après la lumière extérieure, et que j’aurai réalisé que la flamme, depuis toujours est allumée à l’intérieur, alors je me rendrai compte qu’il me suffit de l’attiser et de la nourrir. Le dire, l’écrire c’est facile…
Magnifique lumière dans la nuit que cette intimité dévoilée. Cela vaut « chair » ! Merci
La valeur n’attend pas le nombre des années!