Retour sur l’expérience Symba
Cela faisait quelques semaines que je cherchais des choses sensées à vous partager, pas juste pour le faire, de les pousser sur les réseaux en attendant des pouces et me rendre intéressant, plus pour sentir ce qui émerge en moi, ce qui arrive à la surface et le déposer sur la table, le donner à lire, à voir, pour que vous puissiez connaître ma réalité du moment, que vous puissiez me dire si ça vous parle et ce qui résonne pour vous.
Un seul but, encore et toujours, relier. Des choses entre moi et moi, et de vous à moi. Faire émerger de la conscience sur les processus que je vis et que je traverse, et ceux qui peuvent vibrer pour vous. Et les processus qui nous concernent dans cette transition collective. Relier.
Alors que cette année 2016 de bilans avance et approche la fin, il m’est inévitable de voir comme ma trajectoire a changé ces dernières années et de revenir sur le projet auquel j’ai donné une très grande place dans ma vie : Symba.
Symba – Responsabilité collective dans les communs
La semaine dernière les impôts des Yvelines m’ont appelé pour connaître les déclarations de la coopérative Symba. Quand j’ai dit que je n’avais fait aucune déclaration, la personne au téléphone m’a dit que le tribunal allait sans doute la fermer.
Voilà qui m’attriste, voilà qui m’apaise, voilà qui me libère. Enfin.
Bien sûr, je n’ai pas bien fait les démarches. Bien sûr j’étais gérant et j’étais responsable.
Mais quelle est la part de responsabilité de quelqu’un qui lance un projet commun pour la communauté, au service des communs?
Le non-aboutissement de Symba n’est pas juste celui de ses fondateurs, c’est pour moi un signal plus général de là où nous en sommes.
Quelle est ma part de responsabilité quand l’objectif n’est pas l’enrichissement personnel, la prise de parts de marché, mais plutôt une solution collective pour adoucir la crise, pour imaginer la suite, une issue au manque de crédit, une proposition pour réinventer et redynamiser les échanges, un airbag face au subprime, un canot de sauvetage face au capitalisme, une embarcation pour repenser la création monétaire et challenger la gouvernance du système monétaire en place?
Est-ce normal que si peu de ces organisations essentielles de la transition : le mouvement Colibri et La Nef pour ne citer qu’eux n’aient pas pris de parts dans la coopérative?
L’histoire leur donnera raison, vu que ça a planté. Mais ça a planté parce que nous n’avons pas réuni assez de monde…
Moi qui pensait que nous étions dans le même bateau et que prendre 2 parts de 100€ soit 200€, ce n’était rien pour une association de l’envergure de Colibris, j’étais sacrément surpris.
Dire qu’ils pensaient plutôt à une monnaie colibris m’a largement secoué, moi qui lisait dans leur carnet de révolution à la rubrique économie la solution des monnaies complémentaires locales. C’est une réflexion que j’ai vu et entendu chez un grand nombre des acteurs de la transition, alors que nous proposions une monnaie régionale, eux pensaient plutôt à faire « leur » monnaie. Alors que nous créions des ponts entre les mondes, chacun voulait construire « sa » monnaie.
Moi qui pensait que prendre 2000€ de parts pour une entreprise comme la Nef serait une simple formalité, pour cette banque qui est nommée et identifiée partout comme la banque de la finance éthique et des monnaies complémentaires, là encore, je fus très surpris. Dire qu’ils n’avaient pas de politique interne sur les monnaies complémentaires m’a largement surpris là encore. Moi qui pensait qu’ils étaient formés, au courant et qu’ils n’attendraient que des créateurs de projets comme moi pour investir et soutenir ces projets. Je pensais que je pourrai aussi les accompagner en interne à monter en compétences sur ces questions pour pouvoir construire leur politique interne.
Décalages
Je ne leur en veux pas. Je suis juste ébahi par le décalage entre ce que je m’imaginais de solidarité, soutien et spontanéité de ces organisations de la transition, entre leurs connaissances de ces sujets, leur capacité à s’engager et la réalité qui prit beaucoup de temps. Je questionne juste ma responsabilité et la leur. La nôtre, entre tous nos discours, nos envies de changements et nos actes, il y a encore un fossé. Qui s’agrandit et s’élargit quand on passe à l’échelle de nos organisations qui manquent de souplesse, de folie et d’audace.
« Je questionne juste ma responsabilité et la leur. La nôtre, entre tous nos discours, nos envies de changements et nos actes, il y a encore un fossé. »
J’étais jeune, citoyen entrepreneur, fou, idéaliste, je suis tombé sur des salariés. Des personnes qui remplissent des rôles, dans des cases, contre un salaire dans une organisation qui doit perpétuer sa mission. Je ne suis pas tombé face à des entrepreneurs qui vibraient et résonnaient à l’audace de la proposition (pas si) folle de Symba. Ils recommandaient les monnaies complémentaires, ils disaient qu’il fallait le faire, ils en étaient convaincus. Mais quand je leur ai tendu la main et demandé une participation, le passage à l’acte se fit attendre.
Quel risque y avait-il à investir dans Symba? Perdre des sous. Respectivement 200 et 2000 environ.
Vu d’ici, ils ont bien fait de ne pas prendre ce risque, puisque Symba ferme aujourd’hui. Mais l’histoire aurait pu être différente.
Un trop grand prix à payer
Mais cette énergie fraîche et folle, ce brin de folie que j’ai mis dans Symba, ce supplément d’âme de porter un projet sans compter, d’y mettre cœur et tripes, cela n’a pas de prix et cela s’use avec le temps. Pourtant, cela ne se paye pas dans le projet. C’était extrêmement pas cher de demander à tous les acteurs de prendre une part, leur part. Peut-être pas assez cher pour être pris au sérieux?
Ce que je sais c’est que j’ai mis quelque chose dans ce projet qui n’avait pas de prix et qui n’était pas compté dans les tableurs : 7 ans de ma vie et la sécurité que ce ne serait pas une machine à profit privés. Je pensais que mon engagement et cet investissement parlaient d’eux-mêmes et inviterait les autres à faire leur part.
Combien cela aurait rapporté si Symba vivait aujourd’hui, nul ne peut le dire. Où serais-je aujourd’hui si Symba était encore en développement, aucune idée. Peu importe.
Quels sont les apprentissages que je tire de ces décalages dont je n’avais pas conscience?
Apprentissages
Que me révèle la lenteur des organisations que j’ai rencontré et qui disaient oui pour soutenir les monnaies complémentaires et n’ont pas marché leur parole?
D’abord, et je l’ignorais profondément : que la finance est un temps long. Contrairement à ce que j’ai pu penser en étudiant la finance et sa rapidité sur certains marchés, la finance, ces changements profonds, font appel à une inertie incroyable. Pour rappel la ville de Nantes a mis la monnaie à l’agenda 21 de la ville en 2005, la Sonantes est sortie en 2015.
Ensuite que les organisations, une fois qu’elles ont pris une certaine forme, une certaine taille sont hyper lentes à décider ce genre d’action : la prise de part dans une autre entreprise, aussi coopérative soit-elle.
La dernière chose, c’est que des projets pour transformer il y en a des milliers et que ce sont à ces mêmes portes que tous les acteurs de la transition doivent se tourner pour attendre une reconnaissance, un soutien, un financement, une visibilité, une validation.
Je me rends compte également que j’avais de très grandes attentes et espoirs sur le fait que les membres et organisations clés de la transition feraient le pas en courant et n’attendaient que ça. Nous ne souhaitions pas convaincre ou vendre des parts, mais que les citoyens et associations nous rejoignent, librement, de leur plein gré, comme une évidence. Pour moi un sociétaire qui comprenait le pourquoi participer à Symba avait beaucoup plus de valeur qu’un sociétaire que nous aurions convaincu de la rentabilité quelconque du projet. Aussi, nous ne pouvions convaincre personne à prendre des parts, simplement informer, et attendre en ayant confiance.
Peut-être était-ce trop tôt, peut-être fallait-il beaucoup plus de temps?
Le pari de départ, les arbitrages clés
Réunir un grand nombre de personnes, d’associations et d’entreprises prenant une petite part : 2014 personnes prenant une part de 100€, sachant que les associations devaient prendre 2 parts et les entreprises 3.
L’objectif était double : rassembler 2000 personnes qui financeraient l’apport initial, mais aussi rassembler 2000 personnes qui seraient le début du réseau, les porteurs de la vision, les défenseurs d’un réseau de confiance utilisant une monnaie complémentaire, les gouvernants de cette monnaie, chacun avec sa part, chacun avec sa voix.
Cela n’a pas marché pour plusieurs raisons :
- Rassembler une communauté de valeur sur une identité commune, sous la bannière de l’île de France n’est pas du tout le même challenge qu’en Corse, au Pays basque ou dans des zones à forte identification géographique. Qui se dit francilien et fier de l’être? Idem, malgré la pertinence du modèle de l’économie symbiotique, ce réseau ne fait pas encore corps.
- Peu de gens connaissaient vraiment les monnaies complémentaires. Encore moins connaissaient les monnaies inter-entreprises en crédit mutuel, comme le WIR que l’on voit dans le film Demain.
- Ensuite, nous voulions construire avec les citoyens pour les entreprises. Quand on parle d’argent, les besoins, les images, les ressentis ne sont pas du tout les mêmes pour des citoyens ou pour des chefs d’entreprises ou pour les collectivités. Les rapports sont d’ailleurs complètement différents et disproportionnés d’une catégorie à l’autre avec souvent une peur, des cloisons, un manque de communication entre ces différentes catégories d’acteurs économiques.
Je croyais que les citoyens, touchés par la cause monétaire et l’aspect essentiel du retour de la création monétaire dans le domaine public seraient de bien meilleurs moteurs pour développer un réseau de confiance que les chefs d’entreprise, plutôt préoccupés par la trésorerie et le besoin de fonds de roulement à court terme.
Nous ne voulions pas seulement faire un réseau de financement de PME. Nous voulions de Symba que ce soit plus que cela, au-delà des entreprises, que ce soit un animal politique capable de transcender les catégories et de relier et renforcer les différents acteurs économiques en leur donnant la responsabilité de la gouvernance de leur monnaie. - Il n’y avait pas assez à gagner à court terme : investir dans une coopérative SCIC, qui ne versera pas de dividendes, pour construire une organisation qui crée de la monnaie à l’échelle locale : l’intérêt personnel est trop éloigné de cet acte désintéressé de départ : pas de retour sur investissement en euros, pas de garantie, trop complexe, trop long…
- Nous avons commencé avec l’énergie et l’enthousiasme citoyen, avec le financement de la région, mais ayant pris le parti de ne pas emprunter avec intérêts auprès des banques, il nous fallait financer le démarrage au-delà de la très bonne volonté des uns et des autres. Même si les citoyens peuvent faire des miracles, pour pouvoir pérenniser une entreprise de cet ordre, cela nécessitait un financement que les prises de parts n’ont pas suffi à alimenter : à la fin nous rassemblions 87 sociétaires, amis & familles compris.
- L’administratif nous a ralenti, même si l’énergie manquait avant cela. Créer une SCIC avec l’urscop en france, c’est à dire innover et aller chercher parmi les statuts modernes, cette forme juridique particulière nous a valu des détours dans chaque administration pour créer notre case. SCIC SARL qui créée des monnaies inter-entreprises. Imaginez les 2 heures de présentation avec chaque interlocuteur. Tout a été beaucoup plus long que prévu, mais ce n’était pas le principal frein.
La croyance initiale, c’est que 2000 personnes en Ile de France, sur une région de 12 millions d’habitants et d’1 million d’entreprises, 2000 âmes prêtes à mettre 100€ pour un tel projet, nous croyions que c’était jouable, que le projet et l’équipe seraient capables de les rassembler pour construire ensemble la suite.
Nous n’avons pas approché les entreprises avec un produit et une solution toute faite :
- Nous avons approché les citoyens avec de l’éducation populaire, avec des soirées, des conférences, de l’éveil des consciences. Nous ne pouvions pas, à mes yeux, nous contenter de gérer un réseau de crédit inter-entreprise, sans mettre de la lumière sur la création monétaire par les banques privées, sans parler de l’argent dette, sans parler de la possibilité de faire du prêt sans intérêt et d’en expliquer à la fois les règles possibles, mais de faire réfléchir sur la question et les paramètres pour le succès de cette entreprise.
- Nous ne pouvions pas créer une entreprise dans laquelle nous déciderions de toutes les règles du réseau sans remettre sur la table la question de la gouvernance que nous critiquions dans le système monétaire français ou dans le système européen.
- Nous ne pouvions pas proposer une nouvelle économie avec d’autres valeurs sans mettre en avant l’économie symbiotique et décrire cette économie qui existe, la révéler, la rendre visible, la flécher, pour que chacun comprenne, voit, prenne conscience des circuits de l’argent et de la différence quand je dépense 10€ chez Starbucks ou 10€ au Café du commerce ou 10€ dans un magasin bio.
Alors je suis responsable de ce non aboutissement. Je suis responsable de mes différends avec Isabelle. Je suis responsable de la mauvaise gestion de Symba et de l’euphorie utopiste que cette aventure fut.
Je suis également responsable de ne pas avoir consulté toutes ces organisations avant d’avoir lancé le projet, de leur avoir demandé leur avis, si elles seraient prêtes à contribuer.
Mais à tous ceux qui n’ont pas pris de parts, j’ai envie de vous demander quel a été votre rôle ou votre non-rôle dans cette aventure?
Faire du grand et vite
La difficulté de projets comme Symba, ou de projets comme de nouveaux partis politiques, ou de grands projets de transformation de la société, c’est qu’ils demandent une grande énergie, une synchronisation dans le fait d’y aller ensemble, d’y croire et de se mobiliser. Pour Symba, au-delà de participer aux soirées et de se former, ça commençait par mettre 100€, cela consistait à créer un réseau, une masse critique, se relier et se rassembler, rapidement, vers un effort commun.
Nous n’avons pas su le faire au-delà du premier cercle.
Nous n’avons pas pu le faire.
Nous ne l’avons pas fait.
Ma part
Une partie de moi est profondément triste de constater que ce pari était beaucoup trop optimiste et que je me suis trompé, que non, 2000 personnes qui veulent changer la monnaie, ou l’économie, sur une région de 12 millions d’habitants, bah 2000 personnes qui mettent 100€ finalement, nous ne les avons pas trouvé.
Une autre partie de moi est soulagée, d’être sorti de ce rythme infernal de réunions, de soirées, de communiquer, d’expliquer, d’initier, de relier… J’ai financé Symba avec mon sang, avec mon énergie, avec une partie de mon âme. Cela m’a usé. J’ai fait 3 mini-burnout en 2 ans. Même si cela m’a profondément nourri de transmettre, de parler, d’échanger, de présenter tous ces sujets, d’exposer toute cette connaissance, un endroit en moi a crié.
Même si cela m’a profondément nourri de transmettre, un endroit en moi a crié.
J’ai voulu faire beaucoup plus que ma part. J’y ai cru profondément, et j’ai été sincèrement obligé d’y croire pour pouvoir porter et vivre cette aventure, mais le prix était trop élevé pour moi. Je n’aurai pas tenu dans la durée. Faire appel à 2000 personnes était une façon pour moi de ne pas porter plus que ma juste part. Mais encore fallait-il les réunir à temps, avant que le « crédit » ne s’épuise.
Nous nous sommes attaqués à trop grand défi pour nous. Nous n’étions pas encore prêts à relever ce genre de défis collectifs, nous n’étions pas capable de rassembler assez de citoyens, d’associations et d’entreprises dans un temps aussi court et avec les moyens dont nous disposions.
Ce que je savais
Je l’ai dit et je l’ai écrit, mais il est important de dire que je ne savais pas ce que je faisais, ne l’ayant jamais fait et combien même je l’aurai déjà fait, rien ne me permettait de garantir que je saurai le refaire sur une région comme l’Île de France. J’ai juste tenté, j’ai essayé quelque chose. J’avais bien sûr des retours d’expériences de tous ceux qui l’avaient fait, qui étaient en train de le faire ou qui le faisaient depuis des années maintenant :
- critical mass before launch : réunir une masse critique avant de lancer la monnaie + diversité des offres
- education education education : éduquer, éduquer, éduquer
- from me me me, to we we we : passer de moi moi moi à nous, nous nous
De Symba, aujourd’hui je regrette de m’être frité avec Isabelle Delannoy et de ne pas avoir pu tenir mes engagements financiers vis-à-vis de mes connaissances, prestataires et amis qui m’ont fait confiance : Nicolas Dabbaghian de Capsense et Olivia Zarcate d’Imagidroit.
Tourner la page pour reconstruire
Je me remets encore doucement des séquelles que cette aventure a creusé en moi : psychologiques, financières, émotionnelles & physiques. Je rembourse petit à petit mes dettes personnelles creusées dans la période post-symba sans chômage. Je retrouve mon énergie, je rassemble mon être, je réunis tous les fragments de mon âme, je re-concentre mon énergie que j’avais répandu dans les 4 coins de ce projet.
Symba était une étincelle, une possibilité, un espace de libertés, une opportunité, une chance, une répétition générale, un entraînement, un plan, un égrégore, un espoir, une utopie, une aventure, un rêve, un projet bien réel, une graine.
Symba était.
Le champ des possibles
Des grandes voies pour réinventer la création monétaire privée et rééquilibrer la distribution monétaire, j’en vois aujourd’hui toujours trois :
- Refaire passer la création monétaire dans le domaine public et distribuer un revenu de base soit au niveau Français soit au niveau Européen
- Créer un revenu de base adossé à une monnaie complémentaire locale
- Créer un revenu de base adossé à une monnaie numérique décentralisée
Mon ami Stanislas Jourdan a pris la première voie en rejoignant Positive Money et en animant la campagne QE4People à Londres : Quantitative Easing for the people… la planche à billet pour les citoyens.
Pour ma part, j’ai toujours eu plus d’espoir dans notre capacité à créer notre réalité sans attendre l’aval ou l’autorisation d’en haut et c’est pourquoi j’ai tenté ma chance avec Symba sur une monnaie locale. Une fois le réseau B2B relié, l’idée était d’ouvrir aux citoyens via un revenu de base…
La voie par la monnaie numérique est en train d’être prête à être testée via le logiciel Duniter.
Chaque voie présente ses options et ses challenges. Dans les voies 2 et 3, il faudra réunir une masse critique d’utilisateurs qui mettent des biens et services réels en échange de ces nouvelles unités de compte que l’on appelle monnaie et qui représentent la valeur. Une convergence d’acteurs, citoyens, entreprises, qui font corps et acceptent d’utiliser d’autres règles, un nouveau jeu.
Quid de mon engagement? de ma part aujourd’hui?
Je sais juste qu’aujourd’hui je mesurerai précautionneusement l’énergie que je mets dans chaque espoir et je questionnerai la justesse de mes attentes par rapport aux autres.
L’importance des petites choses, des tout petits projets. Des petites victoires. Des toutes petites victoires. Des tout petits pas.
Alors que faire pour sauver le monde ?
Être.
Le grand incendie est en nous
Face à l’importance des urgences qui s’offrent à nous, je ne peux trouver de récompense que dans les toutes petites choses. C’est paradoxal : tous les signaux, les capteurs de notre environnement, de nos sociétés clignotent rouge pour nous alerter de l’urgence, et pourtant, rien ne sert de courir, de m’user, de m’affoler, de croire que je vais pouvoir sauver quoi que ce soit. Nos actions doivent nous recharger pas nous user.
Nos actions doivent nous recharger pas nous user.
Être bien. Prendre soin de moi. Faire les choses, calmement, pas parce qu’il le faut, mais parce que j’en ai envie, parce que j’y crois, parce que cela me remplit de joie, en prenant la précaution de ne pas faire plus que ma/notre part. Même si la forêt brûle de plus belle et que le feu ne diminue pas. Paisiblement, calmement, tranquillement. Continuer d’arroser. Chaque goutte. Chaque pas. Chaque mouvement. Chaque pensée. Chaque parole. Chaque action.
Rien ne sert de m’enflammer si je veux éteindre l’incendie… Je ne peux inspirer l’apaisement si je me crame à la tâche. C’est dans le nombre d’entre nous qui se réveillent et se mettent à l’action avec des toutes petites choses que nous trouverons la joie, la reliance, l’endurance, le courage, la légèreté et la beauté d’un changement zen.
Aujourd’hui
Je reste évidemment disponible pour réfléchir, accompagner ceux qui se posent des questions sur les projets de monnaies / réinvention de la valeur ou projets d’action collective.
Les vidéos de Symba sont disponibles pour la plupart sur le site www.opensociety.fr
J’accompagne en coaching ceux qui le désirent sur des questions pro ou perso avec une certaine expérience et une grande empathie pour les problématiques de burn-out 😉
Si je vais bien, le monde ira bien