En un Week-End, j’ai pris 3 ans

Ca y est, c’est fait j’ai donc 26 ans, bientôt 27. Petite pensée d’abord pour Sélim dont c’était l’anniversaire hier, le 8 août, étant en Slovénie, n’ayant pas de mail, ni de téléphone, je lui souhaite par l’intermédiaire de ce blog qu’il ne lit pas, et la je sais déjà que parmi vous, il y en a qui se dise, pas con le type, merci.

Bon, fini les conneries, qu’avais-je de si beau à dire aujourd’hui? Ah oui, alors à la manière d’une synthèse ou rédaction, je vais vous faire un petit plan, ça me permettra de m’y retrouver mieux et dans le cas (triste) mais toujours possible ou toute ma vie ne vous passionne pas, ça peut toujours arriver, même aux meilleurs, hé attends, ferme pas encore la fenêtre, j’ai pas commencé, comment? ah tu vas juste chercher les popcorns, t’as raison ouais, fais ça. Bon alors installe toi bien dans ton fauteuil, t’as les popcorns, tout ça, c’est bon, on va pouvoir y aller? Je suis vraiment trop bon à attendre tout le monde. Je disais donc avant que l’autre commence à m’interrompre, le programme donc :

Chapter 1 Benjamin, retour vers le futur
Chapter 2 Le mariage
Chapter 3 France Allemagne France Allemagne
Chapter 4 Qui suis-je? (à paraître pas tout de suite)

Chapitre 1 :
Déjà je me dis que ça va pas être facile de respecter ces foutus chapitres que comme un con je viens de m’imposer, quel con. Bon tant pis, moi j’y crois. Non je vais être plus malin, j’ai oublié l’intro, alors je vais mettre une intro faire l’intro et après hop ce sera plus facile, héhé malin le type, je sais ça fait deux fois mais bon, je m’épate aussi.

Intro :
Vendredi j’ai pris ma journée pour repartir vers la France, mon berceau natal, pour le mariage d’Alice, la grande soeur de Benjamin. Grâce à une communication presque parfaite, j’ai pu me synchroniser avec une des deux voitures allemandes partant pour la destination finale, et j’ai donc pu revoir ma famille, la famille d’Alice, évidemment, et la France, ce qui mène donc a 3 chapitres que je vais pas réénoncer ici. Le 4ème qui paraîtra quand l’éditeur m’aura remboursé tous les frais relate différentes réflexions et trous du cerveau, le problème majeur étant que je tape pas aussi vite que je pense, bien que je tape vite je pense très vite, mais ça c’est encore une autre histoire.

Nos moutons donc :
Chapitre 1, le vrai :
Benjamin, mon ex-re meilleur ami : Dès l’âge de 3 ans, j’ai partagé mon pipi et mon caca avec Benjamin, mes vacances, mes copines malheureusement, et mes fous rires, bref Benjamin, c’est ce qu’on appelait un meilleur ami, celui qui brille en société, qui attire les nanas, et qui me rend jaloux. Benjamin et moi avons beaucoup partagé, pendant toutes ces années, de je sais plus quelle classe de maternelle à la seconde, où nous fumes séparés, sauf pour les cours d’allemand, je crois. Mes vacances étaient nos vacances, ses réunions de familles étaient miennes, et sa famille était devenu mon expand. Aussi bien que si on avait fait un quizz sur les prénoms de mes multiples cousines, et sur ses multiples cousines, je pense qu’on aurait approché tous les deux le 95% de réussite, famille nombreuse oblige. En première Benjamin est parti avec sa famille dans le Nord, à Comines, à la frontière belge. Alors, le téléphone est devenu notre confident, telles deux filles, on s’appelait plusieurs fois par semaines, pour savoir ce qui se passait, en haut et en bas, les filles, les cours, les nouveaux copains. C’était naturel et important, pour tous les deux. Enfin il y a 4 ans et il y a 3 ans, nous avons passé des vacances en Lozère avec son frère, et des cousines, c’était le début de la fin, bien que tout allait encore bien, c’était la première fois que je sortais avec une fille qu’il convoitait, et ça a retourné un peu la situation. Enfin un 31 août lors d’une soirée à oublier, j’ai décidé de chasser Benjamin de ma mémoire, de le rayer de ma liste d’amis, de continuer la route sans lui, tel un planeur qu’on lâche en vol, il fallait maintenant que mes ailes agissent comme moteur, et que, bien que je ne fusse jamais vraiment tiré, ou traîné, il était en tout cas temps de voir la vie sans lui. C’est ce que j’ai fait pendant trois ans, et je dois avouer que j’ai plutôt bien réussi. Et si je vous raconte tout ça, c’est parce qu’il n’y a pas si longtemps, je ne sais plus si c’était dans un rêve ou lorsque j’étais conscient, je me disais, je commençais à y repenser, ce serait quand même bien de revenir un peu près de benji, de savoir ce qu’il se passe chez lui, de le voir, de lui parler. Et quand je devais à chaque fois expliquer aux allemands, que benji et moi on avait plus rien à faire ensemble, ils s’étonnaient tous puisqu’ils connaissaient la force de notre amitié. Seulement je ne suis pas de ceux qui pardonnent facilement, (voir chapitre 4 quand il sera dans la ceuhplah). Et c’est donc après trois longues années que lors du mariage de sa soeur Alice, "celle qui a un joli visage et qui m’aidait à monter à la barre fixe entre les deux arbres" ((c) moi il y a longtemps) j’ai pris benji dans mes bras en signe d’un gros passage d’éponge. C’était pas forcément facile, de lui faire comprendre que j’avais pas envie de ressortir le débat parce qu’il est évident que dans ma tête j’ai toujours raison sur ce sujet, mais j’ai oublié, ou compris, enfin toujours est-il que j’avais pas envie de l’entendre sortir des arguments qui ne m’auraient donné qu’envie de ressortir les miens, qui sont, toi même tu sais lecteur, les meilleurs 🙂 C’était donc le grand pardon, mon premier.



Chapter 2 : zi mariage
Le mariage d’Alice, ça fait bizarre : bon ok, je crois que tout mariage fait bizarre, il va falloir s’y faire. Toujours est-il que c’était mon deuxième cette année, après évidemment, celui de ma soeur avec le chapeau tordable sur les photos. Ce mariage, d’abord c’était l’occasion de revoir toute la famille Dupont, et c’est là que je dis que j’ai pris 3 ans, voir plus. Parce que ne pas voir benji pendant trois ans, ça veut dire aussi ne pas voir sa famille, et là j’ai compris, que je n’étais pas au courant, que je n’avais plus la place de privilégié que j’avais autre fois : selber schuld diraient les allemands : toi même coupable. Alors qu’est-ce qui a bien pu se passer en 3 ans, d’abord, tous les cousins / cousines de benji ont pris 3 ans, oui effectivement ils grandissent aussi vite que les autres, mais ça faisait bizarre, de revoir la famille dans sa totalité, qui a grandi. Ensuite, le deuxième choc, c’était Mam, la grand mère, qui quand moi je dis que j’ai pris 3 ans, elle en a pris un peu plus en un peu moins que ça. En effet, il est un âge où vivre ne doit plus être rigolo, je pense qu’elle a atteint cette âge là, je ne connais pas son âge, mais la voir ne serait ce que 2 minutes, lui parler doucement à l’oreille pour me présenter, dire que c’était Etienne, que j’étais revenu, que j’étais là pour la voir, j’ai cru qu’elle m’avait reconnu, me demandant des nouvelles de ma maman, ça parait con, mais quelqu’un qui demande des nouvelles de ma maman a beaucoup de chances de me connaître, comprendront ceux qui me connaissent. Et la minute d’après, ayant fait le dialogue maximaliste possible, avant de partir, sa voisine âgée qui lui chuchota quelque chose à l’oreille et eut une réponse me demanda alors "Vous êtes qui, elle ne sait pas qui vous êtes" et là, ça m’a fait mal, j’ai pensé à ma cousine Pauline, qui était atteinte d’une tumeur au cerveau, et pour moi, ça y ressemblait un peu. Qu’elle ne m’ait pas reconnu, ou qu’elle m’ait reconnue un instant pour m’oublier l’instant d’après, ça m’a fait mal, peut-être parce que je sais pas m’y prendre avec les personnes âgées, peut-être parce que je n’ai pas eu trop l’habitude, mais ça m’a foutu un coup dans la gueule. Et comme quelqu’un qui s’en veut quand un de ses amis meurt et qu’il est à l’autre bout du monde, je m’en suis voulu d’avoir été loin de mam pendant ces trois ans où les seules news que j’avais d’elle passaient par ma mère et ressemblaient à une phrase perdue tous les mois. Alors Mam est maintenant en maison de repos, et évidemment ses appartements, dans la maison des Dupont sont maintenant libres, et de nouveaux locaux ont donc été construits. Ce que j’écris bien quand même! Je veux juste dire que comme la vieille dame a déménagé, maintenant il y a une nouvelle salle de bain, une nouvelle chambre et un vestibule dans ce qui était l’appartement de Mam conjoint à la maison des Dupont, ça me parait plus clair comme ça. Ca encore, ça m’a fait un choc, voir que la maison des Dupont a changé, alors que j’étais pas au courant, qu’on ne me l’ait pas dit, que je ne l’ai pas vu, selber schuld encore une fois.
C’est con ce que je vais dire, mais concernant le mariage lui même je n’ai pas grand chose à dire, c’était beau, bien, sympa. Alice et Nico sont bien ensemble, ça se voit et ça fait plaisir, je ne m’attarderai malheureusement pas sur leur bonheur réciproque mutuel passé et à venir, désolé pour les fans de romances.
Ce que je souhaiterai encore exprimer dans ce mariage, ce sont comme dans le mariage de Cécile, des retrouvailles, des gens qu’on connaît, avec lesquels on a vécu, et que l’on retrouve l’espace d’une journée avant de se reséparer, des gens dont on avait peut-être plus de nouvelles, des gens dont on ne savait plus grand chose, qu’on peut porter dans son coeur ou pas, mais, en tout cas, des gens qu’on a plaisir à revoir  : je pense à Laurent, à France et Cécile, à Grégoire ou à Kévin. Là encore, on a l’impression d’être vieux, et simplement en regardant derrière de voir que le lycée est déjà si loin, de l’époque ou je passais chez Antoine tous les midis pour faire 20 minutes de civilisation avant de filer au collège, j’avais 12 ans. Ces souvenirs, se les rappeler, ça fait du bien, mais ça apporte une certaine forme de nostalgie, non pas nostalgie du bonheur genre "ah c’était le bon vieux temps", ou "ah, j’étais heureux à cet époque là" mais simplement, les temps ont changé, ils ont changé, j’ai changé. C’est d’ailleurs ce que témoigne le commentaire de laurent dans la news précédente : "le picou nouveau" rigolo. Je pense que j’ai fait le tour sur les réflexions du mariage

Chapter 3 : France Allemagne France Allemagne
Je suis perdu. Je pense allemand, je rêve allemand, je mange allemand, j’écris français, je traduis en allemand, je vends en allemand je traduis en français, je pense français, je rêve français, je parle allemand, j’écris allemand, je pense allemand je vis à l’allemande. A la manière de l’auberge espagnole, j’ai peur d’oublier ma langue maternelle, immergé depuis quelques semaines, ce n’est pas la première fois que je reste aussi longtemps, mais maintenant je suis apte à avoir un regard plus mature de ce qui se passe autour de moi et sur moi, et c’est bizarre. C’est bizarre de vivre en allemagne, et de passer un WE chez moi, de voir ma famille, de faire un mariage, et de rentrer en allemagne, tout s’est inversé, je suis maintenant allemand, j’ai rendu visite aux familles Dupont et Hayem, que je connais depuis un moment maintenant et à qui je rends visite avec plaisir pour aller améliorer un peu mon français. La conversation qu’on avait avec Phillip le corres de benji de Dortmund avec qui je suis allé en France vendredi était d’ailleurs sans queue ni tête, il parle très bien français, et  me parlait donc en français pour pas que ses parents comprennent. Pour ma part, machinalement je lui répondais en allemand, même si j’essayais en français, au bout de trois phrases j’étais reparti en allemand, schlimm oder? :/ Rentrer un WE express, comme ça, voir des amis pas vu depuis longtemps vendredi soir ( à la manière de la pensée du mariage, ça fait bizarre de revoir Caro, perdue de vue depuis notre première année de médecine), faire un mariage samedi et repartir dans la foulée dimanche, ça fait très bizarre. Enfin, je suis rentré à la maison, c’est le principal. Ces réflexions méritent aussi un peu de chapitre 4, à laisser macérer un peu.

Voilà tout ce que j’avais sous le coude, tout ce qu’il fallait que je vide. J’aimerai prochainement essayer de faire un point sur moi même, non pas un questionnaire de proust ou je sais pas quoi, mais être capable de faire une fiche, que j’espère je ne mettrai pas à jour, en donnant mes qualités, mes défauts, ce que j’aime/j’aime pas, mes réflexes, et de décrire le drôle de type qui est dans ma peau que je suis devenu, ou que j’ai toujours été, et la façon dont je vois les gens, moi le loup solitaire. J’aimerai également parler de mon rapport croissant avec le commerce et ma passion naissante pour l’écriture.

Onze pièces pour piano, 9 left

J’ai presque oublié de vous dire qu’à mon retour de France, Yann Tiersen m’attendait pour un quatre main, et j’ai joué avec lui, j’ai déjà une chanson dont je ne connais plus le nom. Quel plaisir de réapprendre à lire les notes, de retravailler, mais non plus sous l’obligation initiale de mes parents, mais plutôt par ma propre volonté. C’est là que je dis merci papa, merci maman, pour tous ce que vous m’avez donné, que je ne comprenais pas à l’époque, mais que je vais pouvoir savourer maintenant.

10 réflexions sur “En un Week-End, j’ai pris 3 ans

  • 9 août 2005 à 12 h 22 min
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    Prem’s au commentaire 🙂

    Bien écrit, bien raconté, pas barbant , pas lourd, ta maman t’as aidé, mens pas :D.

    Nan franchement, mes félicitation, c’est bien raconté, et le chapitre 1 vu de l’exterieur tout en étant à l’intérieur (c’est pas clair mais je parle de moi là ^^ )..c’est spécial et touchant..

    Tanplan

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  • 9 août 2005 à 13 h 18 min
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    Je suis d’accord avec mon voisin de table : ça fait vraiment plaisir..

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  • 10 août 2005 à 9 h 29 min
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    merci pour vos encouragements, vous aussi vous êtes touchants.

    Flore > ici, ce n’est pas un sms, tu as donc autant de caractères que tu veux pour t’exprimer correctement, donc tu peux écrire correctement, de plus que les sms, c’est pas ce qui doit te manquer à l’heure actuelle 😉

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  • 10 août 2005 à 9 h 52 min
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    Je n’ai pas l’habitude de parler « sms » Picou, ce que tu interprète donc comme étant une écriture « sms » n’est que l’écriture d’une personne nulle en orthographe, et qui n’a jamais réussi à s’exprimer correctement à l’écrit. Merci d’être indulgent à l’avenir.

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  • 10 août 2005 à 9 h 53 min
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    flore, tu penses pas que tu devrais etre en train de bosser ??

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  • 10 août 2005 à 15 h 41 min
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    Ahah, flore est aussi forte que moi en orthografe X-) Bon juste pour toi mon p’tit picou mais aussi pour deffendre ta soeur, voici mon com, D ja bravo pr l’écritur, C cool q toi et benj é entéré la H de guer, tanplan é T présent égalemnt? Si G T movaise langue, je 10ré q lui Osi a pri 3an, sauf qu’il é tjs + jeune que nou…donc en definitiv, mem si la changé, ça s’voi pas tro! Bon j’arrete de dire de la merde et j’arrete de me lutter a ecrire SMS, (je vous promets que c’est pas si facile que ça!)

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  • 10 août 2005 à 18 h 13 min
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    C’est marrant, je sais pas comment prendre ce que t’as dit toto… compliment/critique neutre/Critique négative…
    tite tapette va 😀
    (Desolé pour la pollution de blog ^^ )

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  • 10 août 2005 à 20 h 09 min
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    Bon Picou, même sans internet à Arrest je trouve le moyen de venir visiter ton blog! (dis merci à Tanplan quui m’a conseillé d’y venir!) Je n’ai qu’une chose à dire, félicitation pour cette rédaction( comme tu l’appelles toi même..)qui était vraiment très touchante. (et bien écrite…)
    A bientôt sur ce blog ou ailleurs!

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  • 10 août 2005 à 20 h 14 min
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    Tu ne nous as pas beaucoup vu pendant trois ans mais on a toujours pensé à toi. Tu as toujours ta place de petit Picou à la maison. Quand à Mam, elle m’a aussi demandé qui j’étais. Je ne suis pas sure qu’elle m’ai reconnue. Il ne faut pas non plus accorder trop d’importance aux paroles des dames qui étaient avec elle. Je crois qu’elles ne comprenaient pas tout non plus…
    Bon séjour en Allemagne. On retrouve vite l’ambiance Allemande ou l’ambiance française. Ecris-moi sur gmx mais attention .fr!
    Bisous

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  • 10 août 2005 à 20 h 31 min
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    merci benji, merci Alice.

    Moi aussi j’ai pensé à vous, bien qu’il y avait pas mal d’autres choses préoccupantes dans ma petite vie.
    Pour mam, ouais, la salle était rempli de petits vieux, je suis pas très coutumier du fait, sauf quand on allait chercher papa au bridge =) Enfin là le nombre de dents réunis dans toute la salle devait être inférieur à celui des 3 petits enfants de tonton et tatie.

    Rigolo de voir tout ce petit monde débarquer au fur et à mesure sur le blog. ça fait plaisir

    et encore bravo pour le mariage, sur lequel malheureusement comme c’était super, je n’ai pas assez insisté.

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