Un samedi soir électronique


Vite fait
De retour de La Rochelle, les cours ont repris, les cours ont recessé, et voici le mois de mai déjà bien entamé. A l’école, de mi mai à mi juin, les cours s’arrêtent pour que la plupart des étudiants aillent travailler à Roland Garros (cf articles de l’année dernière à la même date), seulement cette année ils ne voulaient pas de moi en manager, donc j’ai tracé ma route. Me voilà donc projeté dans l’organisation (tardive et légère pour ma part) du printemps des rues, festival d’art de rue ayant lieu sur le canal Saint Martin les 27 et 28 mai 2006. On pourra y trouver entre autres Didier Super que je me passerai de qualifier, vous trouverez toutes les informations nécessaires à l’adresse www.leprintempsdesrues.com

Une soirée entre amis
Un samedi soir électronique, c’est une sortie, une double sortie en fait, pour aller voir des artistes de l’ombre de la nuit, mais qui étincèlent élégamment. Programme d’abord occupé par une Open House à l’Elysée Montmatre avec les DJs du label get physical, j’ai nommé Mandy, DJ T ainsi   que l’envoutant Booka Shade. Ce programme, nous l’avions écouté quelques milliards de fois avec Mike après mon retour du ski. Tous les deux à chanter et bouger sur Point Break en essayant d’imiter les mouches, la scène valait le détour, mais nous on était dedans. Jamais l’électro ne m’avait parue aussi attirante. Samedi soir, lorsqu’on est arrivé à l’Elysée Montmatre, et qu’on  a pu gérer pour passer avec les pass gratos, sans faire la queue, une fois dans l’ambiance, la fête pouvait commencer.

La scène n’avait rien de particulier, massive et très haute, elle empêche évidemment de voir ce que font les artistes sur leurs matos. Elle permet cependant de bien les voir, faut savoir ce qu’on veut.
Début de soirée avec un trio québeccois exotique, on enchaîne avec Mandy que je connais peu, puis vient DJ T, qui met déjà une petite ambiance. La salle se remplit à la manière d’une baignoire dont on aurait pas trop ouvert le robinet. Il y a un paquet de filles charmantes, et jeunes. Public un peu moins écclectique que d’habitude donc, mais agréable à regarder danser et s’amuser.


Booka Shade, ça le fait.
Lorsque Booka Shade (à droite sur la photo) envoie son premier titre Night Falls, c’est l’hystérie, les deux écrans géants qui le surveillent derrière lui n’arrêtent pas de flooder des "booka shade" de toutes les couleurs, et ça commence. Renforcé par une batterie électronique accompagné de son batteur à emporter, ils ont prévu l’option live pour dynamiser le tout. de 12h30 à 3H30 on a vibré en rythme avec les ondes, on s’est imaginé des milliards de chorégraphies, chacun dansant  plutôt dans son coin, en tête à tête avec le DJ : l’électro, le dj et moi. Pas peur du ridicule, juste envie de bouger, sans pause, sans fin, jusqu’à ce que les gens crissent et que les pieds dérapent. Autour de nous, cette épaisse masse mouvante s’agite au rythme du boom boom des murs de son, ça ressemble à une fête dans zion (cf matrix). Le son, pareil qu’à la maison mais en beaucoup mieux, fait monter plus haut, tu chantes pour montrer que tu connais, mais tu chantes parce que tu aimes ça, et la question de savoir si quelqu’un t’entends ou non restera sans importance. Dans ces petits moments de bonheur, je me dis qu’un appareil photo pourrait garder la trace, qu’un enregistreur pourrait me rappeler ce son, qu’une caméra pourrait montrer l’ambiance, mais même tous ces éléments réunis ne pourraient retransmettre 1/10 de la réalité, c’est con à dire, mais il faut vraiment y être. Les souvenirs pleins la tête feront office de photo sur un mur.

Un dj super connu
Vers 3h30, on quitte l’élysée pour aller rejoindre une amie au Rex Club. Ce soir gros programme également, on y retrouve Ricardo Villalobos, très grand dj m’a-t-on dit. Ce qui est génial, c’est qu’il y a tout le temps des très grands DJs SUPER CONNUS. Alors je me pose des questions, soit tout le monde est connu, soit un dj super connu ça veut dire un dj quelconque, soit c’est une façon de répéter comme tout le monde pour présenter le programme : "ouais, on va au rex, y a un lobos, il est trop TROP connu." ou alors, c’est moi l’inculte. 😐

Le rex, disposition rigolotte
Après la fournaise de l’Elysée, le froid intermittent, rentrer dans le Rex nous réchauffe. Cette salle très basse de plafond, avec sa fosse aux danseurs est assez originale. A la manière d’un amphi, on trouve un cercle très bas au centre qui constitue le centre de la piste, puis tout autour un peu surélevé arrivent les contours. Les enceintes crachent un boom boom qui se réincarnent dans ton oreiller quand tu vas te coucher. Le côté sympa au rex est que tu peux aller voir le dj derrière sa vitre s’il l’a fermé, et là tu es au premier rang, en VIP, et tu peux le matter bosser. Moi qui me met de plus en plus à faire de la musique à l’aide de Virtual DJ, j’ai comaté 45 minutes sur les deux DJs s’échangeant le bit au moyen de vinyls, spectacle intéressant même si j’ai pas tout compris.

La meute électro
En une soirée, faire les deux salles est un moyen intéressant de compléter son étude sociologique sur la meute électro.
D’abord, la première chose et je dirai qu’elle est très éclectique, varie par son âge, son sexe, et sa catégorie sociale. Un seul point commun : la musique. De façon générale, l’envie de se montrer et d’être extravagant et quelque chose d’assez classique, ainsi avec un cornet de popcorns et un bon siège on peut également passer une soirée à matter ces gens qui aiment se montrer. Quand en rencontrant une connaissance de l’école je tape la discute, il me dit "c’est quoi tes prochaines soirées?" ce qui me pousse à dire que la meute électro est éclectique, et qu’elle sort fréquemment. (je suis une sorte de détective très brillant).
Sortir souvent, se défoncer sur la musique, ou via autre chose, se montrer, ne pas se préoccuper des autres, tout en restant ouvert, je veux dire par là, que par rapport à une boîte où tu vas avec un groupe d’amis, tu danses généralement avec eux en cercle, là c’est tout le monde face au DJ, comme un concert, les gens aiment le DJ pour l’échange audacieux qu’il leur propose : des gouttes de sueurs contre des battements de décibels. Chacun est donc dans son truc, reste accessible aux novices qui auraient des questions (plutôt rare ;o) et tout le monde est content.

En sortant à 7h45, le deuxième effet électro : il fait jour, très jour, et ça fait mal aux yeux, très mal.
Tout ceci n’est qu’un avis perso sur ce que j’ai vécu de la soirée, qui m’a coûté pour la modique somme de 2€ : soit le vestiaire de l’élysée. On dit que sortir coûte cher, ça dépend des fois.

Pour conclure je dirai que c’était une très bonne soirée, ceci renforcé par le fait qu’elle ne m’a presque rien coûté, combiné avec les amis en présence, ajoutez à cela la qualité et la différence de style entre les djs et vous saurez comment me faire passer une excellente soirée.

PS : l’autre jour dans le métro j’ai vu des enfants qui jouaient, comme dans un parc, mais dans le métro. La petite fille debout sur les chaises tiraient le garçon par ses bras tendus vers le haut, avec peine. Les deux enfants, très propres, très jeunes, étaient sans parents. ça fait bizarre, et je m’étais dit que j’en parlerai, voilà qui est fait.
 
Amis du jour bonjour et à la prochaine

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