5 challenges pour les organisations du 21ème siècle
A l’heure de 2010, nous sommes pleinement dans le 21ème siècle. Le jeu a changé, les règles aussi, 5 points indispensables pour les organisations de demain.
- Éthique: Créer de la richesse avec du sens: Servir l’homme avant tout
L’argent n’est pas l’objectif, le bienfait final compte. Qu’est-ce que j’apporte comme bien-être, comme simplification, comme service ou comme outil à celui que je sers? Si vous créez une entreprise aujourd’hui, assurez vous qu’elle serve l’homme, dans son développement, son épanouissement et son bien-être au quotidien. Si vous avez déjà une entreprise, n’hésitez pas à vérifier si vos clients ont le sourire et portent vos valeurs, aiment votre travail. L’éthique n’est pas une option, les valeurs sont votre socle, vous les défendez comme l’intégrité de votre marque, vous ne pouvez pas vous en écarter. Votre réussite doit être basée sur la synergie collective, vous devez jouer win-win avec l’Humain: liez vos objectifs avec des événements et des variables qui nourrissent le bonheur collectif et engendrent le développement de la vie sous toutes ses formes.
- Respect: Prendre soin de la planète, don’t go green, BE green.
Le capital terrestre que nous avons longtemps négligé ne peut plus être oublié de l’équation. Prenez le en compte, faites vos bilans, calculez vos émissions, vos déplacements, vos sous-traitants, vos produits, vos habitudes. Changez votre façon au quotidien et incarnez ce que vous dites. Si vous avez les moyens, produisez votre propre électricité, traquez la poussière et optimisez vos rondes, vos services. Huilez votre organisation pour qu’elle réduise ses coûts. Repensez au local, au proche et au simple. Revoyez vos chaînes de production et les coûts cachés, si vous faites une économie, quelqu’un doit forcément payer, qui paye? que ce soit la nature, les employés ou les habitants d’autres pays, préférez redorer vos process.
- Unicité: Osez innover, faites du sur mesure
Pour chaque produit ou service unique, vous créez votre personnalité. Parce que nous sommes tous des êtres différents avec des besoins et des caractéristiques différentes, faites du sur mesure. Préservez la diversité et traitez chaque demande de façon unique et privilégiée. Variez vos business model pour faire varier les prix selon vos coûts réels, ouvrez et partagez sur les supports abondants, faites payer la matière, l’accès, la qualité, la transparence, l’honnêteté et préférez l’expérience. Préférez la qualité à la quantité, l’originalité et le jamais vu. Innovez, créez, risquez, éclatez vous. Tentez de nouvelles choses, surprenez nous. Innovez aussi dans votre management, vos salaires, la répartition de vos richesses, l’organisation de votre temps, l’architecture de votre bureau, montrez nous autre chose, quelle est votre originalité, votre marque de fabrique?
- Adaptabilité: Comprendre le numérique et les crises pour pouvoir jouer avec en tenant compte des limites
Le numérique, les crises successives nous montrent que le terrain est en mouvement, quelle que soit votre équipe, soyez mobiles, adaptables, toujours prêts à remettre en question les acquis, le sens et la légitimité de votre projet, de vos normes. Rapidité et maniabilité sont des mots clés, le temps est clé, le navire peut-être léger, il en sera d’autant plus libre et remodelable. Tout va plus vite, soyez à l’écoute, positionnez vous dans le flux, en mouvement, ne posez pas de cadres trop lourd qui vous ralentira, pensez à tout.
- Transparence: Il n’y a pas à se cacher
Quand on fait les choses bien, on peut le dire. Montrez vos efforts, vos difficultés, acceptez qu’on vous voit tels que vous êtes, ne vous maquillez pas, offrez nous la réalité. Faites parler les humains qui vivent cette histoire, dites nous ce que vous vivez, pourquoi ça marche, les questions que vous vous posez, et comment on peut vous aider. Partagez vos erreurs et vos coups de gueule aussi biens que vos réjouissances et vos fiertés. Si vous faites les choses bien dites le, et expliquer comment vous l’avez fait, nous voulons savoir. Soyez honnêtes avec vous-même comme avec nous.
Vous en voyez d’autres?
Beaucoup de fraicheur dans ce billet, c’est stimulant. D’autant plus que ça fonctionne. Dans mon premier job, je travaillais pour une entreprise développant des technologies ultra-vide. Cette entreprise était passée de 2 à 2000 personnes sur ce créneau étroit en 25 ans. Chaque nouveau projet devait recevoir l’approbation d’un directeur technique très avisé. Il posait cette simple question: ne peut-on se passer d’ultra-vide et quel plus apporte-t’il? Et il fallait démontrer solidement pourquoi on en avait besoin. Cette façon de faire assurait que les projets étaient solidement étayés par le besoin fonctionnel. Toute l’entreprise était stimulée par cette éthique.
Il me semble qu’il manque quand même une réflexion sur le pourquoi et le comment des hiérarchies. C’est en partie une vision utopique d’une société sans hiérarchie qui a coûté bien cher au communisme et coûte encore bien cher à toute la gauche, la sympathique autogestionnaire en particulier. J’ai ébauché cette question difficile des organisations ici: http://solidariteliberale.hautetfort.com/archive/2010/01/17/papa-ou-dieu.html
La délicate question des modes de prise des décision aurait besoin d’être développée. C’est que toutes les décisions ne sont pas simples à comprendre, qu’il faut du temps et les moyens de comprendre, si bien que l’adhésion à une décision passe bien souvent par la confiance et même le parti-pris.
@Michel MARTIN: Merci pour le commentaire.
Le système de validation des projets ultra-vide me paraît intéressant, faire la preuve de la réalité, du besoin juste, plus que du risque zéro et du retour sur investissement maximum.
Pour le mode de grouvernance et les hiérarchies, j’aime beaucoup la sociocratie, du peu que j’en connaisse, ça m’a l’air d’être très puissant et pratique. J’en parlerai quand j’aurai fait un stage!