Pensées perdues

Nous sommes vendredi matin, il est 8h55, je suis dans mon lit, j’ai cours dans une heure, et le temps s’offrant à moi, je me disais que l’inspiration matinale m’aiderait peut-être à écrire.

Seulement je ne vais pas vous parler de mon bras, de ma jambe ou de ma tête, mais un peu de tout ça à la fois.

En rentrant du basket hier j’ai vu des gens qui dorment dehors, ce n’est pas la première fois, ce n’est pas la dernière fois, mais ça me fait mal. J’ai souvent envie d’aller les voir et de leur parler, de leur demander ce que la vie leur a fait, ce qui leur est arrivé, pourquoi ?? Et puis je remonte mon manteau, je regarde mes pieds je touche la clef de mon appart dans ma poche pour vérifier que j’aurai un toit ce soir, et je trace.
L’autre jour, entre un changement de la 7 et de la 9, la horde des hommes et femmes pressées que représentent les parisiens allait à vive allure pour sans perdre une seconde se positionner sur leur dalle favorie devant la porte du prochain métro. Entre ces deux changements se trouvaient une femme, debout qui mendiait et qui essayait d’arrêter chaque passant, mais chaque pas s’empressait pour continuer la route, ignorait cette femme, et la pauvre a dû se retrouver face à un groupe qui ne la voyait pas, à la façon des pauvres dans le Londres du bas de Neverwhere écrit par Neil Gayman.

Roland Garros, j’ai bossé 10 jours aux ventes privées, on a installé une boutique géante dans un réfectoire et en 4 jours de vente (j’ai été vendeur!) on a vendu 15 500 produits à environ 4000 clients.

J’ai pris plusieurs claques pédagogiques ces dernière semaines : D’abord la claque de me dire que finalement, j’ai beau connaître tout le monde à l’école, tout le monde à beau me connaître, je m’endtends vraiment bien avec pas tant de gens que ça. En découle l’entretien de fin de stage où l’on me dit que je suis un bon stockman, que sur le fond il n’y a pas de problèmes, mais que sur la forme, il y a encore du boulot, que je suis trop à l’écart du groupe. Et les boss préfèrent une équipe homogène qui se serrera les coudes plutôt que je fasse ma loi et qu’il y ait des discordes dans la horde de managers. Il y a du travail, qui sera comme une épreuve : si je n’arrive pas à me rapprocher de certaines personnes pour le travail, alors je ne serai pas manager, mais ça voudra dire également que je  n’aurai pas su m’adapter et redevenir ami avec un groupe de gens qui ont d’abord été des amis. Soyez leader, pas chef.

note pour plus tard : acheter le chat du rabin 4. J’ai lu en rentrant sur abbeville il y a 2 semaines une interview de Johan Sfar dans Télérama, j’aime beaucoup cet homme et sa façon de penser.

Côté film, la révélation, j’en pleure quasiment rien qu’à le regarder, en rentrant d’Abbeville, dans le train, j’ai regardé Buena Vista Social Club, DVD documentaire sur le groupe du même nom que j’avais acheté à la FNAC il  y  a 2 ans après l’avoir vu en promo à 10€, j’avais entendu que c’était bien, j’ai acheté, j’ai pas regardé. Dimanche soir alors que je revenais dans l’histoire, je rattrapais une erreur de jeunesse et j’ai découvert le groupe que j’avais entendu tant de fois : le coup de foudre.
Pendant les 10 jours de Roland Garros, j’ai vécu avec ce dvd, je me levais avec le matin, je me couchais avec le soir, je dormais avec, ces personnages, sortis de cités, de faubourg, de la misère, qui ont tous joué pendant 50, 60 70 ans de la musique, qui se réunissent pour produire ce son si magique, ça me replace en tant qu’être minuscule dans l’immensité des talents musicaux existants sur Terre. Penser qu’aujourd’hui, 3 d’entre eux, mes préférés sont décédés : Ruben Gonzalez le pianiste, Ibrahim Ferrer le chanteur  "a cubain nate king cole" décédé cet été après le festival de Marsillac, et enfin le dernier Campay Segundo, le guitariste magique.
Ecouter ce dvd, c’est ma cassette d’apprentissage en Espagnol, c’est ma larme quotidienne, tant de beauté, je serai prêt à me mettre à genou devant ces gens. Tous les autres de la bandes sont des monstres de musique, leur musique est indescriptible, simplement si on devait parler en terme de vibration, alors on peut dire que je vibre et que je chante avec eux dès qu’ils me reproposent un concert privé.

Il y a une dimension rigolotte installée dans ce film par Ry Cooder, que j’ai retrouvé dans Bilbo Le hobbit qui est ma lecture pour le métro du moment (livre offert à Noël il y a 2 ans, similitude de passé gaché), c’est l’emploi excessif du superlatif : "trouver un type comme ça arrive une seule fois dans une vie" il rend l’évènement unique et l’enrichit, basé sur des faits vrais appréciables par chacun. Un peu plus tard un autre membre de la bande cite Ruben gonzalez comme un des 3 meilleures pianistes de son de tous les temps.
Bilbo quant à lui n’a jamais passé autant de temps sans manger, il a déjà faim, il est déjà affamé, mais rendez vous compte ce que ça peut représenter pour lui : Tolkien te parle directement, beaucoup plus que dans le seigneur des anneaux si mes souvenirs sont  bons, il installe une discussion avec le lecteur.

J’ai vu dany the dog également, sans m’étendre sur le sujet, le fait de voir un film accès en petite partie sur le piano m’a rappelé que tant que je n’en rejouerai pas quotidiennement, je ne serai pas prêt d’aller faire des concerts partout dans le monde, et que les rêves c’est bien, mais je ne sais pas si ils sont faits pour rester simplement des rêves.

Je m’étire, je tire la couette, je remets le portable et je me concentre sur dos gardenias para ti.

Je n’en ai pas parlé, mais je vais être tonton \o/

Ce soir a lieu la remise des diplômes de l’école, une soirée difficile à venir financièrement, on verra les comptes une fois tout ça finit.

Enfin, je constate que je suis toujours jaloux à mourrir, et que ça me gave de faire passer le temps avec les gens pour faire passer le temps, alors quitte à être tout seul, je me cale avec un de mes pcs et je m’occupe intelligemment.

Dernière pensée : RIP Fonzy : mon disque dur abritant mes 60 Go de MP3 est décédé pour la xième fois consécutive, cette fois tous les médecins rassemblés autour de lui n’ont rien pu faire, ils ont dit qu’il était mort sans douleur, qu’il s’était éteint comme une bougie, emportant avec lui plus de 12 000 chansons, titres, et autres morceaux de musiques qui m’ont bercé nuit et jour depuis que j’avais récupéré le pack chez Cyroz. vous me manquerez tous. Fonzy était un mec cool.

3 réflexions sur “Pensées perdues

  • 20 décembre 2005 à 15 h 50 min
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    Le buena Vista Social Club….Embleme des soirées burritos lilloises…Fait chier qu’ils crevent tous on ne pourra mm plus assister à un concert…Pourtant ça aurait surement été magique…

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  • 29 janvier 2006 à 1 h 10 min
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    Salut!
    Dis donc, ça fait longtps que j’avais pas fait un tour ici mais je me rend compte qu’en fait… j’avais pas besoin de lire pour deja tout savoir si ce n’est ton petit passage sur l’originalité, la difference.
    Ben c’est sur qu’on est tous differents sans etre pour autant reelement unique, c’est ici tout la complexité de la chose, ce qu’on fait, d’autre l’ont deja fait avant nous sauf si on est « un genie »! Pourtant t’es le seul a avoir ton « unicité banal » autrement dis, ta vie tel qu’elle est. Maintenant pour ce qui est de la solitude, rappel au fille que tu es d’une banalité unique que tout le monde partage, et que, par concequent, tu vaux autant que n’importe qui, voir plus… Mais c’est claire qu’on aimerait bien toi comme moi que c’elle qui sera nous offrir le privilege d’etre « deux pour qu’un se fasse » soit un peu moin conne et qu’elle arrete de tomber dans les bras de cretin qui lui pete au nez pour la dragué!
    Bon voila, avec ce commentaire; je viens de devenir unique, presque genial, et peut etre qu’avec une promo de ouf on poura sortir une de mes phrases qui deviendra celebre et alors je deviendrai un genie! bon ok c’est pas pour tout de suite mais j’y crois LOL. En attendant, bonne route le voyage est encore long.

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