Le pouvoir de création monétaire : la capacité de donner Vie
« Rien ne se créée, rien ne se perd, tout se transforme » Antoine Lavoisier
Si Lavoisier dit juste, rien ne se crée, alors nous ne créons pas de monnaie, nous la transformons.
Que transformons nous donc ? Quoi en quoi ?
Nous donnons du crédit à un projet, à un futur possible, littéralement nous le créditons. Nous lui donnons notre crédit.
Crédit vient du latin credere, croire. Quand nous réalisons une création monétaire, un crédit, nous croyons au projet. Notre croyance, notre confiance dans le fait qu’il nous emmène vers ce futur commun, confiance que le projet apportera de la richesse : à la communauté, à l’individu, au monde, nous lui donnons cette confiance qu’il pourra rembourser son émission, qu’il satisfera le risque pris et honorera la confiance qui lui a été donnée. Que le porteur remboursera sa dette ou apportera une valeur pour tous.
Nous donnons vie, nous donnons confiance à un possible futur commun, nous lui donnons sa chance. Nous ne faisons pas juste que le dire : « j’aime bien ton projet et je le crédite de mon attention ou de mon amour », nous l’actons dans les faits : nous diluons un peu de notre pouvoir collectif commun pour lui faire une place dans ce monde et lui donner de la valeur ; valoriser une proposition de futur commun. C’est un événement de haute importance. C’est le moment où nous faisons passer un projet de l’état de projet à l’état d’embryon, nous lui donnons vie.
Celui qui créée la monnaie et les critères de décisions utilisés pour la création de la nouvelle monnaie décide de la direction de notre futur commun et quel projet, quel futur commun a le droit de naître ou non.
Ping : 2013, argent l’ancien et le nouveau : un Homme nouveau | zoupic - le propre de l'Om