Des combats qui valent la peine
Des combats qui valent la peine, ça rend heureux. Un combat contre la maladie. Un combat Pour la vie. Un combat vers la vie.
Notre planète est malade. Notre humanité est malade. Nous sommes malades. La terre, notre humanité, est arrivée au bout d’un cycle, un cycle de destruction, de non sens et de violence. La violence de la guerre bien sûr, mais la violence que nous nous infligeons. La violence que je m’inflige quand je ne regarde pas dans les yeux cette personne dans la rue qui me demande juste un euro, la violence que j’envoie sur mon cher président, la violence que je fais dévier sur mes voisins quand ils font la fête trop tard. Une violence inouïe, une violence qui s’exprime parfois à coup de canon chaque nuit comme on le voit depuis 50 ans à Gaza, une violence manipulée, mais à laquelle nous succombons toujours. La violence de ne pas être heureux et de reprocher aux autres quand ils sont dans la joie. La violence de voir le monde comme il est, de découvrir la réalité économique, le système financier, ses rouages, et de me sentir impuissant, seul.
Nous nous sommes égarés. L’homme a perdu la voie. Nous sommes des êtres créateurs, doués de compassion et d’amour, d’écoute et d’empathie, de partage et de joie. Nous nous sommes perdus, déconcentrés, nous avons succombé aux tentations que nos yeux et nos sens pouvaient détecter autour de nous. Vous connaissez la suite. L’argent, le pouvoir c’est comme l’eau de mer, plus on en boit, plus on a soif.
Pour s’arrêter, il faut raisonner, se rendre compte que la situation actuelle n’est pas satisfaisante, au niveau mondial comme au niveau personnel. Comment puis-je être heureux dans un monde où 1 milliard d’humain meurt de faim quand les autres gaspillent? Comment puis-je fermer les yeux et baisser les bras sur mes frères et soeurs qui meurent chaque jour? Je sais à quel point la vie est magnifique, je sais également reconnaître à quel point nous la gâchons. Nous pouvons faire mieux.
Des combats qui valent la peine, il y en a sur tous les fronts. Le plus grand est celui qui se déroule en moi à chaque instant. Celui du bien contre le mal. Celui de l’amour et de la générosité contre l’ignorance et l’égoïsme.
Si j’imagine le Titanic qui fonce sur son iceberg et que je réalise que je suis à bord, que faire?
Le colibri répondrait faire sa part, chacun avec ses moyens. J’ai trouvé ma part.
Etant donné ma passion pour les chiffres et plus récemment les flux, après avoir fait le tour des problèmes qui nous menacent, en montant au niveau le plus profond, c’est dans le système monétaire que j’ai trouvé le dysfonctionnement le plus important à mes yeux sur lequel concentrer mon énergie. Le système n’étant que le reflet de notre imagination collective, c’est à dire des symboles, des papiers et des accords que nous avons créé, si le système est pourri, c’est que nous sommes aussi pourris. Nous nous sommes laissé piéger collectivement entre l’abondance matérielle, l’organisation et la stimulation économique contre la relation à l’autre. Aujourd’hui, nous nous découvrons pourris de l’intérieur par un conditionnement prolongé dans un système qui nous a pourri et que nous avons accepté collectivement. Au lieu de se serrer les coudes et de se lever ensemble pour refuser ce système nous avons fondu dans l’individualisme et le matérialisme. Nous avons coupé les liens et la solidarité par égoïsme et peur du lendemain. Le système est une machine bien huilée, ses verrous sont puissants, mais la machine est devenue fragile. L’heure approche.
Comment en sortir?
Le système n’est que notre reflet. Changer le système ne suffit pas, il nous faut changer pour permettre un autre système. Il faut sortir de notre conditionnement et de notre confort. Cela a un prix: aimer son voisin, aimer son prochain, ouvrir les yeux et partager les richesses. Tout changement demande un sacrifice, une offrande: on a rien sans rien.
Brûler les banquiers ne fera que reporter et transférer notre violence sur l’autre. Notre système = nos problèmes. Les banquiers l’ont fait, nous l’avons accepté sans désobéir. Même chose avec le président. Solidairement responsables.
Avons-nous déjà touché l’iceberg?
Question difficile. L’iceberg financier: définitivement. Pour le climat, j’ai la conviction que c’est encore devant, mais qu’on fonce à grande vitesse. Mon professeur de finance internationale disait qu’en économie quand le bateau prend l’eau, il vaut mieux quitter le navire et en créer un autre plutôt que de tenter d’écoper. C’est une question d’économie d’énergie. S’il est possible de penser pour le système financier de repenser le tout, pour le climat nous n’avons pas de deuxième chance, ce qui nous oblige à trouver une solution pour le système financier à venir qui prenne en compte les ressources limitées, le CO2, l’environnement et les hommes. Et il faut faire vite. Le temps nous est compté, il l’a toujours été. L’insurrection des consciences doit s’accélérer comme la propagation d’un buzz.
Alors contre quoi je me bats?
Je me bats contre moi. Je me bats contre nous. Je me bats contre un système que l’on nous a offert comme unique possibilité et qui détruit l’homme, son humanité et sa planète.
- Je souhaite communiquer, expliquer, appuyer et dévoiler comment le système monétaire international s’est éloigné de son but premier et à quel point il nous éloigne de la réalité. J’aimerai rencontrer des artistes pour réfléchir comment combiner nos talents pour exprimer des idées qui contribuent à la prise de conscience. L’explication rationnelle aide le mental, mais nous savons au fond de nous qu’il y a quelque chose de louche avec tout ça. L’art permet d’ouvrir ces canaux et de réveiller ce qui est enfoui en nous.
- Je souhaite réunir des gens intéressés, conscients de ces problèmes pour construire un autre système. Tester, essayer, créer. Je souhaite créer des événements pour décider et s’engager ensemble à nous reconnecter, à faire des échanges, à créer des monnaies qui répondent à nos besoins et respectent les limites de la Terre. Seul je ne peux rien faire, j‘en appelle à vous pour créer ensemble et regrouper nos efforts.
- Je souhaite créer des interviews sur le Flux. Interroger différentes personnes dans des métiers variés avec le parallèle du Flux, de la circulation pour démystifier la complexité de l’économie. Ce ne sont que des tuyaux et des courants. Le plombier, le blogueur, l’électricien, le chirurgien, le physicien, la kiné, le géographe, la chanteuse, la caissière, celui qui travaille sur les écluses ont tous des expériences autour du flux. Quel sont ses propriétés? Comment le modifier? Nous avons tous des richesses et une compréhension du flux différente. Transposons cette richesse d’un domaine à l’autre et nous nous enrichirons tous. La monnaie locale est une création, définition, gestion du flux définie par ses utilisateurs selon son contenu et ses richesses. Si vous travailler sur un flux, que vous voulez m’en expliquer le fonctionnement, n’hésitez pas à me contacter, rencontrons nous!
Nous sommes prisonniers du système financier et de nos euros. Pour s’en libérer, il faut reprendre la confiance que nous avons donné au système et le placer dans nos voisins, dans les autres et dans nous.
Je n’ai pas dit que ça serait un combat facile… Mais redessiner la carte et les règles des échanges monétaires libèreront l’énergie et la confiance que nous avions placé dans un système froid et cancéreux plutôt.. Ce faisant, c’est nous que nous libérons..
« Si j’imagine le Titanic qui fonce sur son iceberg et que je réalise que je suis à bord, que faire? »
1. Virer le capitaine et ses seconds illico en les jetant par dessus bord.
2. Réunir quelques personnes de qualité pour encadrer la débâcle et faire en sorte que les ordures laissent la place aux femmes et aux enfants dans les canots de sauvetage.
3. Tout ceci sans haine ni amour, mais avec le sens du devoir.
@Fred: Le sens du devoir 🙂
Merci pour ce partage. Disons que ce titanic est tellement grand que tu n’as pas les clés pour accéder à la cabine du capitaine ni de ses seconds, il te faut convaincre une majorité de personne sur le bateau pour obtenir les clés de la cabine, tu fais quoi?
Oui bon, le sens du devoir ça fait un peu naze, mais quand même il y a de ça ; le sens des responsabilités si tu préfères.
Pour ta question, facile : tu attends proactivement (cad que tu allumes des fumigènes sur le pont pour le capitaine et ses sbires n’y voient rien) que le titanic se plante contre l’iceberg ; et là tu sors dans l’ordre les points 1 et 2.
J’oublais : tout ça en chantant, oeuf corse.
Salut Zoupic,
je ne suis pas sûr d’être d’accord avec toi sur tout, mais sur l’essentiel oui!
Je suis artiste et web chroniqueur, je publie aussi sur OWNI.
Ton appel, à se regrouper pour produire collectivement m’intéresse beaucoup, d’autant que je travaille sur un projet de diffusion sons et images.
Je suis prêt à en discuter avec toi.
Alors si tu veux me contacter, j’en serais ravi.
Dominique Nugues
@Nugues: Être d’accord sur tout n’est pas nécessaire pour converger vers un point commun. Merci pour ta différence! Merci pour ta réponse.
salut à tous.
Complètement d’accord avec l’auteur.
Il est temps de définir nous même un système monétaire qui nous parait plus juste et économe envers notre environnement.
Je suis partant pour aider à faire comprendre aux gens que l’argent n’est qu’un numéro inscrit dans un bilan comptable qui a cours légal et forcé (j’aime les nommés simplement numéro troc). C’est la méta marchandise et non « une énième marchandise comme les autres ».
Que le webmaster n’hésite pas à me contacter par mon adresse mail.
Nous exercerons une démocratie directe le jour où chaque contribuable pourra attribuer une large part (disons 60%) de ses impôts aux budgets de son choix. Par exemple la recherche, l’Education, la Santé, etc. Et ce jusque dans le détail : tel programme de recherche, tel type de pédagogie et de programme pour les enfants, tel protocole de Santé… Là, on exercera directement notre pouvoir et imaginez comme le discours changera chez ceux qui pour l’heure, se gavent en silence (armée, finance et pétrochimie).
Il suffit de retirer son sang financier au lobby militaro-industriel et aux sociétés secrètes, comme disait JFK.
Tout a fait! On n’y est pas encore… Ça viendra, un jour…